La question de l'art en Asie orientale
ISBN : 978-2-84050-546-4
Rayon : Géographie
Collections : Asie
Date de publication : 17/03/2008
Format : 16 x 24 cm
Nombre de pages : 482
Informations : ill. en noir + 16p. HT en couleur
40,00 €

Au XIXe siècle, la participation des artistes orientaux aux Salons européens a provoqué des interrogations sur le sens d'un terme comme « art » utilisé par les Occidentaux. Dans cette perspective, les Japonais - les premiers, à  notre avis - ont tenté une adaptation et traduit littéralement par « beaux arts », en créant ainsi une nouvelle nomenclature que les langues asiatiques allaient naturellement intégrer dans leurs catégories classificatoires. Ce volume entend, en quelque sorte, inverser le débat pour essayer d'interroger la question de l'art en Asie. L'analyse des premiers traités d'esthétiques chinois et japonais, comme les traités indiens, religieux ou traditionnels, du Rigveda ou du KamasÃ…«tra, permet d'identifier quelques clés théoriques et pratiques. En outre, une série de questions permet de repérer des permanences dans la perception de l'oeuvre d'art en Asie, dans les conditions de sa réalisation sur les feuilles de soie ou de papier soigneusement enroulées et préservées à  l'abri des regards, dans sa destination et, au fil du temps, dans l'idée de collection et de commercialisation. De l'apprentissage par la copie des maîtres à  l'état d'extase due à  l'ivresse bachique, se dessine progressivement la figure de l'artiste qui peut être un peintre de commande ou un artisan de l'expression de la foi. Enfin, en ces temps dits de mondialisation, dévoiler les résonances entre les productions contemporaines, qu'elles soient orientales et occidentales, est un exercice délicat auquel ce volume se risque avec des peintres vietnamiens, birmans, coréens, mongols et, bien s»r, de Chine et du Japon afin de souligner les interférences et les correspondances avec des artistes tels que Mark Tobey, André Masson et Henri Michaux. Peu d'ouvrages ont abordé l'art asiatique avec ce souci d'en identifier l'enracinement profond et, en même temps, d'analyser des exemples concrets de ses manifestations.

Fondatrice du Centre de Recherche sur l´Extrême-Orient de Paris-Sorbonne (CREOPS), Flora Blanchon (1943-2012) a donné des cours sur l´histoire des arts et l´histoire de l´Asie de l´Est et du Sud-Est en général. Chevalier de la Légion d´Honneur, elle est également Officier des Palmes Académiques. 

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